Les éléments de la batterie
La batterie est un assemblage d’éléments de percussions divers. On peut trouver un nombre incalculable pour ne pas dire illimité de possibilités de les combiner. Toutefois, certains éléments reviennent plus souvent que d’autres dans la représentation actuelle de la batterie. Ce sont ces derniers que je détaille dans cet article.
On peut décomposer les éléments de la batterie en cinq catégories : les fûts, les cymbales, le hardware, les percussions, l’électronique.
Pour plus d’informations sur la façon des les placer et de s’installer derrière son kit, n’hésitez pas à lire mon article sur le positionnement de l’instrument.
Les fûts
Commençons par les fûts. Ce sont des cylindres de bois, de métal ou encore d’acrylique dont les extrémités sont chanfreinées. En effet, pour une meilleure résonance de la peau, on crée un angle ou une courbe au bord du fût afin de réduire la surface de contact entre le fût et la peau.


La caisse claire
C’est le cœur de la batterie, l’élément central, le fût qui sera, dans la plupart des cas, le plus joué.
La caisse claire est certainement l’élément de la batterie qui révèle le plus la personnalité de la batteuse ou du batteur qui la joue. Par ses dimensions mais aussi en raison de son expressivité.
Grâce à son timbre : des rangées de ressorts (le plus souvent, de ficelle ou de boyau plus rarement) qui peuvent venir se plaquer sur la peau de résonance, la caisse claire exacerbe les dynamiques et le caractère de la frappe du musicien ou de la musicienne qui en joue.
La grosse caisse
Le plus gros et le plus grave des fûts de la batterie. La grosse caisse est posée au sol et se joue au pied à l’aide d’une pédale.
Les toms
Plus ou moins nombreux, souvent positionnés au-dessus de la grosse caisse, les toms servent souvent aux fills. Ils sont utilisés plus rarement dans un groove même si c’est tout à fait possible. Les exemples ne manquent pas.
Lorsqu’il s’agit de toms basses, ceux-ci sont soit suspendus comme les autres toms, soit posés au sol grâce à trois pieds réglables en hauteur. En général, on les place à la droite (le plus souvent pour les droitiers) ou à la gauche du kit.
Les peaux
Pour pouvoir jouer les fûts, les faire résonner, ils doivent être équipés de peaux. Ce sont des films en matière plastique (historiquement le plastique a remplacé les peaux animales) qui viennent se placer à l’extrémité du fût, sur le chanfrein.
Les batteries actuelles sont équipées de peaux de frappe sur lesquelles comme le nom l’indique nous allons frapper à l’aide des baguettes (ou de balais ou même des mains). Et de peaux de résonance à l’autre bout du fût qui entrent donc en résonance lorsqu’on frappe les premières.
Dans les années 1970-1980, la mode était de ne pas avoir de peau de résonance pour un son plus mat. C’est ce qu’on retrouve sous l’appellation : tom de concert.
L’accastillage
Cercles
Pour maintenir les peaux, ainsi que les tendre et les accorder, on place par dessus un cercle en métal ou en bois. Plus on va serrer ce cercle grâce aux vis qui le maintiennent en place, et plus la peau sera tendue et la note émise sera aiguë.
Coquilles
Les vis de serrage des cercles viennent se loger dans des coquilles fixées sur le fût. Elles peuvent être simples ou doubles.


Les cymbales
Charleston (hi-hat)
Composées de deux cymbales l’une par dessus l’autre, se faisant face. Elle est actionnées par une pédale. La cymbale de charleston peut se jouer avec les mains ou avec le pied. On peut également changer le son produit par les baguettes sur le hi-hat en variant son ouverture avec la pédale.
Ride
Large cymbale extrêmement présente dans les musiques swing. En jazz, elle sera plutôt légère et résonnante. En rock, on la préférera souvent lourde et avec un son plus court et perçant.
Crash
Les cymbales d’accents les plus souvent présentes, particulièrement dans le rock. Elle ont une durée de note moyenne et ont un son plus ou moins explosif selon le diamètre et l’alliage utilisé.
Autres
Peu à peu, les fabricants ont créé en partenariat avec leurs endorsés des cymbales aux sonorités plus typées comme
Les splash : version très courte et aiguë des crash. Pour produire ce son, leur diamètre est réduit (entre 6’’ et 12’’).
Les chinoises (parfois appelées china ou chinese) : des cymbales au bord retourné et au son un peu sale.
Les trash-crash : comme le nom l’indique, il s’agit de crash au son sale. On se trouve entre la crash et la chinoise en termes de sonorité.
Les stacks : un empilement de cymbales. Il en existe de toute sorte puisque les batteurs empilent tout type de cymbales. La seule limite est la créativité.
Les accessoires (le hardware)
Les pédales
Comme évoqué précédemment, la grosse caisse se joue par l’action d’une pédale. On en trouve des simple et des doubles. Dans le cas des doubles pédales, un cardan permet au second pied d’actionner une batte à distance. On retrouve ainsi des techniques de jeu habituellement utilisées avec les mains (frisé, roulé, etc).
Les cymbales de charleston sont le plus souvent disposées sur une pédale. La hauteur de cet accessoire permet de jouer avec les baguettes. La pédale permet de contrôler l’ouverture entre les deux cymbales.
Les pieds
Il existe toute une collection de pieds permettant d’installer les cymbales, les toms et/ou des percussions tout autour du kit de batterie. En général, il s’agit de trépieds réglables en hauteur.
Les cymbales peuvent se positionner sur des pieds droit : la cymbale est à la verticale du trépied, ou des pieds à perche. Ces derniers permettent d’éloigner la cymbale du trépied pour la positionner plus précisément ou accéder à un espace éloigné, au-dessus de la grosse caisse, par exemple.
Pour réduire l’encombrement au sol et/ou pour faciliter les montages et démontages, certains batteurs utilisent un rack sur lequel viennent se fixer des perchettes et autres supports de toms ou percussions.
Percussions
Certains batteurs aiment ajouter des sonorités de percussions à leur « arsenal ». On trouvera, par exemple, des tambourins, cowbells, woodblocks, pour citer les instruments les plus répandus. Il n’y a pas de limite à la créativité. Par exemple, Dafnis Prieto joue parfois sur… une poêle.
Electronique
Module
Le « cerveau » d’une batterie électronique. Ce dernier est chargé de stocker les sons et les lancer quand il en reçoit l’ordre.
Pad
En matière plastique/caoutchouc, ils peuvent avoir différentes formes et prennent la place et, pour les modèles les plus classiques, la forme des fûts. Pour un encombrement minimum, en général, il seront peu profond et de faible diamètre (8’’ ou 10’’).
Pour un meilleur confort de jeu, certains fabricants proposent des pads de diamètre plus élevés (14’’ comme une caisse claire, par exemple).
Il existe aussi des pads de grosse caisse.
Triggers
Capteur se fixant sur un fût et permettant de transmettre les informations de la vibration de la peau vers le module.
Multipad
A la fois un module et des pads regroupés dans une même machine.
Cette liste des éléments de batterie qu’on peut rencontrer le plus souvent n’est bien sûr pas exhaustive. J’ai essayé malgré tout d’en recenser un maximum.
Et vous qu’utilisez-vous parmi tous ces éléments ? Je suis curieux de lire dans les commentaires vos configurations.

